Moment névralgique d’une fin de campagne qui, comme pour les trains, peut en cacher une autre.
Tout d’abord cette fin de campagne, longue, ennuyeuse, les militants sont convaincus et les autres s’interrogent, comme si le choix était trop rétréci pour se décider dimanche.
Pour faire diversion, il y a le candidat, président sortant, qui a voulu sauter le 1er tour, mais bon finaliste du 2e tour, et le 3e du 1er tour qui ne s’en remet toujours pas. Alors celui-ci a décidé d’enjamber le second tour, normalement le dernier de cette première séquence. Il invente donc un troisième tour d’élection, et après avoir organisé l’occupation de La Sorbonne, déclare rêver d’être premier ministre. Sauf que le premier ministre n’est pas élu, ce qu’il sait bien, lui, éphémère ministre et vieux parlementaire, mais pourquoi ne pas continuer à embrouiller, on s’amuse comme on peut.
Après tout saute-mouton se pratique à peu près à tout âge, reste à choisir le mouton !
Et nous, dans tout cela, qui ne nous considérons pas comme moutons ? Il faut trouver cette motivation nécessaire, légitime pour aller au bureau de vote dimanche. La première peut consister à se dire que nous qui bénéficions de cette capacité de voter, de s’exprimer librement, nous devons faire vivre ce droit. La seconde est d’imaginer que la France continuera de fonctionner alors autant ne pas laisser aux autres décider pour nous.
Pour ma part dimanche j’irai voter, peut être que pour me donner du courage je prendrai comme réconfort quelques délicieux chocolats de Pâques que j’ai gardé précieusement.
Bonne semaine à tous.