Le docteur Chollet a fait connaissance avec sa vie dans le berceau de sa famille, le Duraquois en Lot-et-Garonne, mais il a jeté son ancre à Agen avec Monique son épouse. Bien sûr il a tellement transmis que plusieurs de ses enfants sont devenus aujourd’hui aussi, Docteur Chollet.
Paul est celui qui a montré la voie.
J’ai eu la chance de le rencontrer, j’ai eu le privilège qu’il accompagne les premières étapes de mon engagement, il m’a conseillée, il m’a orientée, de tout je lui suis infiniment reconnaissante.
Durant sa vie professionnelle, il a soigné tellement d’enfants… Il les a accompagné jusqu’à l’adolescence, il a rassuré les parents, et il les a retrouvé adultes quand il a accepté d’embrasser les mandats qui parachevaient son attachement à son territoire. En effet, il fut conseiller municipal, conseiller départemental, maire et enfin député. Mais il fut aussi conseiller régional, et les enceintes dans lesquelles il a siégé, lui rendent un hommage, comme j’ai eu le plaisir de l’entendre lors de notre session au conseil régional.
Sa ville, Agen, son département, sa région et son pays ont été le seul objet de ses ambitions pour offrir aux habitants le meilleur possible. Il déployait son humanisme et sa bienveillance envers ses interlocuteurs, qui le lui rendaient par un profond respect.
Les plus jeunes se sont habitués à voir l’Enap – Ecole Nationale de l’administration pénitentiaire-, à parcourir la voie sur berge, ou fréquenter le Florida – qui fut la 1ère scène de musique actuelle – pourtant autant ne savent pas que c’est Paul Chollet, mobilisateur des énergies collectives qui les a réalisées.
Homme d’esprit et de culture, il argumentait avec son complice Michel Serres des discussions philosophiques comme passionnément rugbystiques, ils aimaient ensemble la terre rocailleuse du Sud-Ouest qui marque les accents. Il savait aussi dispenser l’humour qui réconforte. J’en veux pour preuve cette anecdote. A l’un de ses collègues élu qui le consultait pour une grippe, il fit la prescription adaptée, mais fut très étonné en apprenant que le malade avait doublé les doses, pensant que le bon docteur des enfants lui avait prescrit des doses infantiles. Il en concluait : « pédiatre un jour, pédiatre toujours ».
Oui, Paul Chollet aimait les enfants. Paix à son âme.