La guerre en Ukraine est entrée dans la campagne présidentielle et s’y installe, comme les combats incrustent leurs bombes dans la terre.
Les mises en scène des photos du président candidat accablé par l’effort, perdu dans ses réflexions, ou en jogging, pas rasé, un dossier sous le bras avec ses collaborateurs, montrent à quel point cette campagne sera celle marquée par l’image. D’ailleurs c’est une bataille comme une autre.
Le candidat d’extrême-gauche qui se démultiplie en autant d’hologrammes qu’il veut montrer que le don d’ubiquité est possible, aurait pu imaginer le développer jusqu’en Russie, tant il exprimait sa proximité avec son dirigeant. Les deux candidats d’extrême-droite mettent, quant à eux, beaucoup d’énergie à gommer leurs photos avec Vladimir Poutine, c’en est émouvant. Notamment pour Éric Zemmour qui avait fait de sa parenté intellectuelle avec le dictateur l’un de ses arguments de campagne, se voyant investi du même costume. Et tant pis si par là même il justifiait que les Ukrainiens devaient rester chez eux.
Alors chaque point compte, ceux des sondages évidemment.
D’ailleurs pour les gagner…