Il y a ceux qui ne manqueraient pour rien au monde une étape du Tour de France, ils ou elles en partagent tellement l’effort qu’ils en sortent courbatus. Il y a ceux qui se lèvent au milieu de la nuit pour suivre les matches de rugby et qui en sortent aphones.
Et depuis le début de la semaine la planète se réveille « foot ».
La coupe du monde de foot au Quatar. Je me demande si l’évènement du choix du pays n’a pas suscité autant de commentaires que l’enjeu de la coupe elle-même.
Il est vrai que la climatisation des stades conçus à la hâte par une main d’œuvre extérieure à ce minuscule pays, autour de 3 millions d’habitants, mais riche, excessivement riche, a fait couler beaucoup d’encre.
Des prises de position vigoureuses, la condamnation morale sans appel pour certains, la détermination à boycotter pour d’autres.
Il y a même eu plusieurs sondages pour savoir si le président de la République devait s’y rendre ou plusieurs ministres être présents à la cérémonie d’ouverture.
Les Français ont d’ailleurs exprimé une réponse plutôt défavorable à ces déplacements.
Mais voilà, le moment où tout bascule, les Bleus entrent en piste mardi soir, une équipe affaiblie par des blessés, un talent prometteur qui doit quitter la partie après une blessure ligamentaire sévère, mais une belle première victoire.
Ils ont dû recevoir par télépathie le soutien engagé des presque 18 millions de téléspectateurs, gratuits sur TF1 et payants sur des chaînes à péage, ce nombre s’avère être à lui seul une performance inégalée.
Alors oui, décriée, vilipendée, désavouée, mais pas boudée.
La passion reprend ses droits enivrante, dévorante, la Coupe du monde fait toujours rêver, laisse derrière elle le sillage de la vertu ou de la morale en offrant des moments de plaisir et de joie simple partagée par tous ceux qui l’attendent de 4 ans en 4 ans.
Bons matches et bonne semaine.
Chronique diffusée sur 47FM le 25 novembre 2022.