Depuis combien de temps entendons-nous que la culture doit descendre dans la rue, se rapprocher des enfants, se déployer dans les communes rurales, qu’elle doit faire partie de la vie ?
Le porte flambeau reste Jack Lang qui a inventé la Fête de la musique.
Mais il y a des initiatives opiniâtres qui ont fait la joie du monde rural, aujourd’hui appelé territoire, comme une pudeur pour ne pas nommer ce que pourtant tout le monde connaît.
Opiniâtre, Roger Louret, l’a été. Il y a presque 50 ans, dans le bar de sa maman au cœur d’un village de 800 âmes, Monclar en Agenais, Roger a monté la troupe « les baladins en Agenais ».
La tête et les jambes, il jouait mais devait convaincre les élus de financer l’aventure qui plaisait tant aux habitants.
Il faut dire que cette pépite confidentielle savait convaincre une armée de jeunes bénévoles et tous jeunes artistes d’alors. Muriel Robin comme Annie Gregorio, Pierre Palmade pour ne parler que d’eux.
Leur notoriété naissante qu’ils partageaient avec générosité participait au succès des soirées cabarets, des chants, danses, du théâtre.
C’était un soleil pour des spectacles populaires les soirs d’été.
Puis Roger a été happé par les étoiles parisiennes et ses amis pour y exercer son talent de metteur en scène.
Petit à petit les lumières du cabaret se sont éteintes. Mais les baladins sont restés dans les cœurs.
Cette semaine Roger le saltimbanque a fait son dernier salut. Il confie son souvenir à ceux qui fredonnent toujours ses chansons, années tube ou java des mémoires !
Bonne semaine.