Le matin est frisquet, c’est bien l’automne qui s’installe, laissant la place au soleil radieux de l’après midi. Cette fois-ci impossible de reculer, la rentrée est bien là.
Il est temps de renouer avec l’organisation quotidienne, il n’est plus question de laisser de côté les tâches administratives délaissées au mois d’août.
Cruel mois de septembre qui nous extrait de l’univers ouaté des vacances.
Le tumulte remplit l’espace.
Pêle-mêle, un nouveau roi pour l’Angleterre, les tarifs de l’électricité et du gaz qui nous incitent à apprendre à tricoter, les bruits de la guerre qui résonnent à nos oreilles tant l’escalade verbale fait du bruit, le livret A qui augmente, et sans que la liste soit complète, s’ajoute une gifle ici, un harcèlement par là. Les hommes auteurs avouent mais se justifient par une situation tendue comme s’ils n’avaient pu gérer leur conflit que par la violence.
Fait divers, un ou deux de plus, direz-vous. Oui et non. Non parce que ce sont deux hommes politiques qui, l’un et l’autre, ont déclaré publiquement leur flamme au combat à mener contre les violences faites aux femmes.
Pas très glorieux, et pour tout dire assez minable.
D’ailleurs puisque la rentrée est celle aussi des partis politiques qui organisent leurs universités d’été, j’en imagine certaines privées de flonflons cette année.
Reste pour se changer les idées, la rentrée littéraire. Course à la notoriété, à la consécration, c’est en tous les cas une course d’obstacles. Presque 600 nouveaux ouvrages s’affichent dans les rayons des libraires. Les résultats de la compétition seront connus au mois de novembre. Les compétiteurs fourbus comme des marathoniens à force de courir de déjeuner en cocktails pour présenter leur travail, pourront se reposer en regardant la coupe du monde foot.
Celle qui va se dérouler dans des stades climatisés pour que les joueurs ne soient pas confrontés au soleil de plomb. Pendant un mois le sport va donner lieu à une gabegie d’énergie. Je me demande jusqu’à quand cette situation abracadabrantesque sera maintenue sous cloche.
En attendant, pour parer au mieux à nos tâches quotidiennes sans ressembler à un écureuil sous amphétamine, évitons l’actualité trop agitée, trop brûlante, préparons nous aux ceps et au vin nouveau.
Bonne semaine.
Chronique diffusée sur 47FM le 23 septembre 2022.