« Promesses, promesses » chantait Dalida. Nous sommes au cœur de la saison des vœux, mais plus encore des résolutions, les bonnes bien entendu. Ce rite-là n’est pas nouveau. Il a environ 4000 ans.
Partout dans le monde la nouvelle année marque une étape synonyme de renouvellement. Sa fête s’articule autour des décalages horaires qui offrent un festival d’images joyeuses. Ce sont les babyloniens qui ont ouvert la marche. Leur nouvel an s’ouvrait en mars au moment des semailles. Ils ont d’ailleurs inventé le premier festival Akitu, qui durait 12 jours, mieux que les vieilles charrues. Et à la fin… Ils promettaient de rembourser leur dette. Ce qu’ils faisaient, la peur de représailles aidant.
Rome emboîta le pas, aux ides de Mars, temps des semaisons, déjà fidèle à la description plus tardive du poète Juvenal, « du pain et des jeux et le peuple sera content ».
Une première tentative d’installer le 1er janvier comme début d’année officiel date de l’an 46. Les vœux se multipliaient. Dont ceux de renouer les liens entre les citoyens et avec l’Etat, ça ne vous rappelle rien, de plus… moderne, contemporain même. Il semblerait que ce soit resté vœu pieux.
Au Moyen-Âge la date devint flottante en raison d’erreurs dans le calendrier. Cette période où la terre, centre de l’univers, était plate, quand Copernic démontra qu’elle tournait autour du soleil ce qui donna lieu quelques années plus tard au célèbre « et pourtant, elle tourne » de Galilée, ce qui lui coûta sa liberté. Là encore, un retour étrange à l’insolite ignorance ce certains messages complotistes qui assurent encore que la terre est plate. Autant qu’ils s’installent dans une cage de hamster pour en faire tourner la roue et découvrir le bord.
Enfin depuis 1582 le nouvel an est stabilisé au 1er janvier ; en conséquence, les promesses et résolutions se déploient à profusion.
Comme tout est étudié et dépecé, il semblerait que seulement 9% des Français tiennent les fameuses résolutions. Ça rassure.
Voilà un tour d’horizon pour vous souhaiter une bonne et douce année, parce que les vœux, eux ne dépérissent pas avec le temps.
Bonne année à tous.